1- Recevez la personne sans utiliser son dossier
La plupart du temps les gens aiment travailler dans une entreprise qui gagne ou qui va gagner. Pour mieux connaître la personne, privilégiez une rencontre informelle pour discuter des questions d’actualités. La plupart du temps vous verrez qu’elle manifestera de l’impatience et de l’incompréhension, voire de l’agressivité. En entretien, chaque candidat a un discours bien préparé dans la tête et se retrouve déboussolé face à l’imprévu.
2- Confrontez ses dires à son dossier
Beaucoup de candidats font du copie-collé et écrivent des banalités comme « aptes à travailler sous pression ». Pourtant, lorsque vous lui avez posé une question à laquelle il ne s’attendait pas, il s’énerve. La dernière fois j’ai demandé, sans détour, à un candidat s’il était marié. Il me rétorque que la question est trop directe. Justement, certains clients n’aiment pas perdre leur temps et vont droit au but. Cela montre la capacité de ce candidat à amortir les questions choquantes et directes.
3- Parlez de tout et de rien
Abordez des sujets qui fâchent et qui déclenchent les passions comme l’émancipation de la femme, l’égalité des sexes, etc. Donner votre point de vue en prenant des positions fixes et contre nature. Il arrive que le candidat s’en prenne directement à vous comme si vous étiez responsables des problèmes du monde. Une telle personne n’est pas bonne pour votre équipe si vous êtes une entreprise multiculturelle. La passion est l’ennemie de la cohabitation.
4- Testez sa persévérance et n’engagez pas un salarié
« A la recherche du bonheur » avec Will Smith est un film qui m’a fortement marqué. Une vingtaine de stagiaires sont recrutés pour un seul poste. Non seulement ils n’étaient pas payés mais ils trimaient dur pour prouver leurs compétences. Si vous voulez être une entreprise spéciale vous devez avoir des gens spéciaux. Un des principes de management veut qu’on fasse d’abord monter les gens dans le bus avant de leur dire leur destination. Très souvent les gens veulent tout savoir avant de s’engager. Seuls les persévérants sont prêts à s’engager dans de gros challenges sans aucune assurance. C’est le propre des employés-entrepreneurs.
Un élément important : il ne faut pas avoir des salariés mais des entrepreneurs au sein de votre équipe. Robert Kyosaki dit « si vous avez des employés ils formeront un syndicat mais si vous avez des entrepreneurs vous formerez une équipe ».
5- Ecoutez votre instinct et rassurez-vous que vous parlez le même langage
On dit souvent que la première impression, ou décision, est la bonne. Cela me rappelle la série américaine « Lie to me ». Le docteur Lightman, spécialisé dans la détection des émotions, se rend à l’aéroport muni d’une mallette pour tester une nouvelle recrue. L’agent, qui ne se doutait de rien, les interpelle face à leurs comportements suspects. Elle demande des renforts voyant qu’ils résistaient. In fine, ils ouvrent la mallette rempli de billets de banque. On demanda à la recrue comment elle avait pu les détecter, elle répondit : « j’ai eu plusieurs petits copains ». Là dessus, le docteur lui laissa la mallette comme prime à l’embauche. Si vous ratez votre première impression, vous risquez de ne plus pouvoir vous rattraper.
L’auteur est un Coach, Formateur, Directeur à H&C TOGO
www.marcegand.wordpress.com